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Le Silence de la mer
--> de Vercors

De son véritable nom Jean Bruller, Vercors n'est pas seulement un résistant célèbre mais aussi un très grand écrivain : il a écrit en 1942 Le Silence de la mer, une nouvelle au retentissement international. Et tellement bouleversante !

   

Il est tout d'abord nécessaire de replacer le livre dans son contexte. Nous sommes en pleine Occupation, après la "drôle de guerre" : la France a dû capituler et le moral est au plus bas. Les Allemands se pavanent en vainqueurs dans les rues, la collaboration bat son plein... il ne fait pas bon se préoccuper de politique ! Mais voici qu'un homme jusque là ni très connu ni très engagé (même s'il est dans la Résistance), décide de réagir et surtout de faire réagir les gens par l'intermédiaire de publications clandestines. Il devient alors le co-fondateur des éditions de Minuit, dont le premier texte est le sublime Silence de la mer.
Maintenant, je vous laisse plonger dans l'histoire... bonne lecture !

Un événement banal va donner lieu à une lutte discrète mais acharnée entre un Allemand et deux Français. Tout commence lorsque l'armée allemande réquisitionne une maison à la campagne pour un officier. Un homme et sa nièce se voient alors obligés de subir la présence de cet inconnu, de cet ennemi, sous leur propre toit. De supporter ce militaire jour après jour, sans pouvoir rien dire, sans pouvoir rien faire... Alors justement, ils n'agissent pas et se taisent. Ils s'engagent à leur manière dans une forme de résistance passive en refusant catégoriquement d'adresser la parole à cet étranger, en qui ils découvrent pourtant peu à peu un être humain. Car tous les soirs, l'Allemand vient leur parler, ou plutôt vient monologuer devant eux, et abandonne son masque de "monstre" en même temps que son uniforme. Il se révèle au fil des discours profondément amoureux de la France, de sa culture et de son esprit. Il entrevoit lui-même les limites du régime nazi et veut reconstruire quelque chose de nouveau, de meilleur. Ses discours enflammés restent sans réponse, mais ils n'en constituent pas moins un magnifique plaidoyer pour la littérature française et pour la liberté d'expression. Cela dure tout l'hiver.
          Et puis, un jour, l'officier pofite d'une permission pour aller rendre visite à ses camarades à Paris. Il discute avec eux, et découvre avec horreur le mensonge et la manipulation ainsi que leur volonté de tout détruire. Il se rend compte que ses idéaux sont vains et futiles et que la guerre ne peut rien apporter de bon. Il comprend que ce n'est pas la bonne méthode, qu'il s'est trompé et qu'il ne peut pas revenir en arrière. Il est trop tard... alors que faire ? Continuer à se battre malgré tout ? Oublier cette cruelle déception et espérer qu'il résultera de ce traumatisme quelque chose de positif ? Ou bien s'arrêter, refuser d'aller plus loin, et désobéir en prenant des risques énormes ? Face à ce dilemme moral, chacun doit faire son propre choix, et les deux Français eux-mêmes devront pendre une décision.

          Pour finir, certains lecteurs seront peut-être surpris de voir mis en scène un Allemand presque sympathique, ou tout au moins agréable. Mais Vercors s'inscrit ainsi en plein dans le contexte social de l'époque, car la période de l'Occupation a quelque peu rapproché les deux camps en les forçant à se côtoyer. Ce texte poignant délivre une véritable leçon d'honneur et de dignité, mais aussi un message de respect et de tolérance.

Imaginé par Némésia dans la rubrique Littérature


Idées:

  milarogi
27-12-05
à 12:16

Bon,maintenant, c'est sûr, faut vraiment que je le lise!

  Nemesia
Nemesia
28-12-05
à 16:48

Re:

Tant mieux si je t'ai donné encore plus envie de le lire ! lol T'as plus d'excuses du tout comme ça : alors commence-le vite. Si celui-là, tu ne l'adores pas, ça veut dire que tu es un cas désespéré et que nos goûts littéraires sont définitivement opposés... ^^

  milarogi
30-12-05
à 10:31

Re: Re:

Oui, bon, et ben, j'ai des goûts différents des tiens, c'est sûr parce que (non, pitié, ne me lynche pas) je n'ai toiujours pas terminé Sa Majesté des mouches, et c'est pas sûr que je le finisse...

  Nemesia
Nemesia
30-12-05
à 13:22

Re: Re: Re:

Ah si, tu mérites que je te lynche là ! Je vais te lapider, te tabasser, t'écrabouiller... pourquoi tu n'envisages pas de le finir ? Il ne te plait pas ? A ce point, je ne peux vraiment plus rien faire pour toi ! Tu es incurable... ^^

  M
30-12-05
à 17:09

Re: Re: Re: Re:

je l'ai trouvé chiant sa majesté des mouches....

  milarogi
30-12-05
à 18:35

Re: Re: Re: Re: Re:

Merci mylène, je commençais à me sentir seule.
Je sais pas pourquoi il ne me plait pas, peut être que y a pas assez d'images! lol

  Nemesia
Nemesia
30-12-05
à 18:37

Re: Re: Re: Re: Re:

Ah bon ? Pourquoi ? Moi je l'ai adoré !

  Nemesia
Nemesia
01-01-06
à 11:35

Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Mais voyons Cécile, ya des descriptions pour remplacer les images ! ^^ ça fait pas le même effet ? lol

  M
01-01-06
à 16:33

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

ben y'a pas de raison, il est juste...chiant.

  Nemesia
Nemesia
02-01-06
à 00:30

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

Ah, en effet... cet argument est d'une force extraordinaire ! lol Moi j'ai adoré l'aspect psychologique du roman, la folie, la violence, le suspens, etc. C'est une belle robinsonade. Mais bon, après tout, chacun ses goûts ! ^^

  M
02-01-06
à 08:43

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

ben j'peux aussi te faire une analyse hein...ça changera pas que j'ai pas aimé. poiur moi "c'est une robinsonnade" n'est pas un argument.

  Nemesia
Nemesia
03-01-06
à 19:47

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re:

D'accord ! Je ne dis plus rien. C'est vrai que toutes les robinsonnades ne sont pas bonnes. Tu as le droit de détester ce que tu veux ! lol ^^