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--> une poussière dans l'oeil...

Mes observations d'un soir sur le monde... j'écrivais encore une fois davantage par envie que par réflexion !

Couchée au milieu d'un paysage de neige, j'étale mes pensées. Face à la surface vierge et lisse du monde à créer, à inventer, je prends mon temps. Je respire et je me calme. Environnée de cris, d'odeurs qui m'envahissent violemment, je laisse l'extérieur entrer en moi. Je ne fais qu'un avec moi-même, je suis en paix. A jamais. Mais...

Quelque choe me retient, détourne mon chemin. La Vie ! Elle s'impose à moi dans toute sa splendeur, au milieu de mon bonheur. Je suis obligée de l'accueillir, de lui faire une place dans mon coeur. Délicieuse chaleur. Car un mouvement brusque a capté mon attention. A l'orée de ma conscience, je l'ai aperçu. L'univers. Sans fontière aucune, l'univers à l'état pur, si petit et si frêle en même temps. A peine assez grand pour amuser un enfant. Une simple goutte d'eau tombée des nuages. La lumière irisée joue avec ses lignes si parfaitement courbes, et l'air prend soudain les couleurs de l'arc-en-ciel. Merveilles d'un instant qui brillent au firmament, tout est vivant. Le Temps est suspendu.

Une activité laborieuse règne dans cette étarnge pluie. Tout le monde s'affaire et vaque à ses occupations, sans se poser de questions, la mine réjouie. Tout va bien aujourd'hui. Pas de soucis. Chacun est à sa tâche et tisse une toile invisible, insensible. Tandis que j'observe soigneusement ce petit monde qui vient vers moi, au rythme de ma foi, ils ignorent ma présence. Autant qu'ils ignoraient mon absence. Ils sont insouciants de tout. Inconsicents de faire partie du tout. Ils existent sans nous. Ni fous ni jaloux. Alors où vont-ils ? Qui sont-ils ?

Voilà que je redeviens moi-même. Je ne peux m'empêcher de poser des questions. Toujours besoin de savoir, alors qu'il faudrait simplement croire. Pourquoi voir ne me suffit pas ? Pourquoi dois-je sans cesse comprendre ? La réalité se montre à moi, dans sa nudité la plus simple, sans aucun des voiles qui peuvent la cacher et la transformer. Pourtant je ne suis pas satisfaite, une idée plantée dans mon âme comme une épine dans ma chair m'oblige à ressentir autre chose. Soif inexplicable et irrépressible de connaissance, de sens, qui me torture sans fin. Faim d'apprentissage, d'être sage, compréhension pour calmer l'appréhension. Tension.

L'inconnu fait peur, infime douleur qui ne s'éteint pas. Le mystère nous atterre. La grande chose qu'on ignore, c'est la Mort. On ne le comprend pas, on ne la pressent pas, on ne la ressent même pas. On ne l'accepte pas. On est effrayé par ce qui nous est dissimulé, on ne veut que la Vérité.

Mais quand la lumière du jour chasse les ténèbres, on découvre des choses qu'on ne s'attendait pas à voir. Qu'on ne voulait pas savoir. La pourriture immonde qui sommeille ne fond pas au soleil. Elle n'en devient que plus repoussante et insupportable, elle nous apparaît dans toute sa monstruosité. Il est trop tard pour s'arrêter, on ne peut plus reculer. Le secret est révélé. Mais qui l'a deviné ? A quel piège s'est-on laissé prendre ? Il suffit d'avoir compris, d'avoir observé la Vie qui ne se souciait pas de vous. Qui se déroulait sans nous, qui nous oublait. Il suffit d'avoir les yeux ouverts pour en percer le mystère, pour traverser la matière. Quand aujourd'hui rejoint hier et qu'ils se fondent en une même entité pour voir naître demain, c'est la fin. Lorsqu'on observe un monde dans une goutte d'eau, qui tombe inexorablement.

Imaginé par Némésia dans la rubrique Etats d'âme


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