Je suis amoureuse, je suis enfermée dans une bulle empreinte de jalousie et de passion intense, une bulle qui me tient prisonnière, qui me torture d'étouffement et dont que je ne voudrais surtout pas me délivrer... Serais-je devenue folle? Avons-nous le droit de désirer une telle souffrance? Je crois pouvoir avancer le fait que je pourrais mourir pour lui... Oui, je pourrais mourir d'amour... Si je pouvais supprimer mes sentiments, malgré qu'ils me font souffrir, je n'en ferais rien. J'ai tant pleuré, les cigarettes ne se comptent plus, les heures de sommeil, d'évasions non plus... Et pourtant je ne peux que me rendre à l'évidence... J'aime ça. Car j'aime le voir me sourire, j'aime quand il me dit je t'aime, j'aime lorsque qu'il me prend dans ses bras et qu'il me souffle son amour au creu de l'oreille, lorsque nous ne faisons plus qu'un, je l'aime... Il est ma moitié, il ressent ce que je ressens, il me voit, il sait...
Voilà pourquoi on ose souffrir à ce point, parce que les moments de tendresse sont incomparables de puissance à côté de cette souffrance finalement exagérée.
Et je ne suis qu'à l'aube de ma vie, petite fille, pauvre fille...

Sirine, 16 ans. 11 novembre 2010.