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Mendiant


Que faire quand la Lune se terre ? Quand notre âme se perd ? Joie, émoi, sentiments extrêmes, de l’amour à la haine, tout n’est qu’illusion. Poison. Attention ! Les ravages du temps sont inéluctables. La vie est tellement fragile qu’un seul instant risque de la détruire, à tout jamais. Perte douloureuse, déchirure amère, abandon. La trahison d’un être cher bouleverse l’ordre naturel des choses et met le monde à l’envers. Immersion soudaine dans un monde inconnu, fait de peine et de chagrin, où tu ne peux rester serein.

Bastien, ne pense plus à ce que tu crois savoir. En te regardant dans un miroir, tu verras un autre toi-même. Le vide t’appelle, néant attirant, et exerce sur toi une puissante fascination. Mais quelle est donc ta destination ?

Le jeune homme perdu se met à tournoyer sur lui-même, bras levés et tête penchée en arrière, psalmodiant des paroles incompréhensibles. Il titube, avance d’une démarche incertaine, fait quelques pas chancelants, et s’effondre lamentablement. Loque humaine qui n’a plus aucune dignité, qui se traîne dans la boue et rampe dans la poussière, ayant délaissé un orgueil plus inutile qu’un manteau de fourrure dans la chaleur du désert. À quoi cela pourrait-il bien lui servir, alors que son obsession est uniquement de survivre ? Pas de place pour un amour-propre vain et encombrant, sacrifié aux dures nécessités de l’existence.

Expiation inhumaine d’un crime depuis longtemps oublié, gardien sacré de la justice blême, bourreau sur la scène en train d’officier. Que d’horreurs se déroulent ici-bas ! Que de rêves engloutis par le froid ! Car la misère absolue inhibe nos désirs, résorbent nos soupirs et nous pousse à mourir. Lent suicide programmé auquel on ne peut échapper, sort fixé de toute éternité. Destin étouffé dans l’œuf couvé, attendant d’exploser. Arriéré.

Pourquoi toi ? Pourquoi n’as-tu pas… ? Pourquoi en es-tu là ? Comment as-tu pu descendre si bas ? Je me souviens de toi, un rappel sans joie de nos premières fois. Tu étais alors aussi pur que l’or, et moi je n’étais rien qu’un insignifiant écrin. Mais je te servais de faire-valoir, de repoussoir, et je te faisais briller jusqu’à ce que le monde en soit aveuglé.
Imaginé par Némésia dans la rubrique Bastien